La filtration par osmose inverse

par "Pierre L'écoleau" dans Qualité Eau | 5 commentaires

Quelques précisions sur l’osmoseur : un appareil souvent mal compris

 

Qu’est-ce que l’osmose inverse ?

 

L‘osmose inverse est un phénomène uniquement physique basé sur la pression osmotique. C’est actuellement la seule manière d’épurer l’eau sans produits chimiques et sans pollution supplémentaire. Le procédé consiste à presser l’eau à travers une membrane semi-perméable qui ne laisse passer (presque) que les molécules d’eau* tout en retenant la majorité des autres éléments indésirables, qui eux, s’écoulent à l’égout avec l’eau de rejet. Ce procédé peut-être comparé à l’épuration qu’effectuent nos reins (pression osmotique).

(*) Il est important de rappeler ici que l’eau osmosée n’est pas pour autant une eau déminéralisée comme on peut encore très souvent le lire ou l’entendre, ni même une « eau ultra pure » (utilisée en labo), il reste une infime proportion de minéraux et de certaines substances indésirables les plus dissoutes qui passent au travers de la membrane ! Une bonne membrane osmose inverse à une performance épuratoire de +/- 85 à 95%, tout n’est donc pas retenu en totalité !

Il est d’ailleurs très simple pour n’importe qui de contrôler ce fait avec un simple stylo-test de minéralité (TDS) ou de conductivité (µS/cm), pour constater que ces valeurs ne sont certainement pas à zéro !
C’est pourquoi j’ai vraiment difficile à comprendre comment ce type d’intox persiste encore…

> Découvrez les différents systèmes de filtration et de purification de l’eau que je vous propose.

 

Scientifiquement parlant :

 

La « finesse » de filtration d’une membrane osmose est de l’ordre du 0.0001µ (1 dix-millième de micron , ou 1 dixième de nano, taille approximative d’une molécule d’eau)

Les bactéries sont de taille allant de 0.5 à 50µ , donc parmi les indésirables les plus faciles à retenir par simple filtration physique !    > voir le tableau en fin d’article

Il est important de souligner qu’une eau osmosée n’est certainement pas à considérer comme « dangereuse pour la santé » (en tous cas pour un organisme en santé normale) comme on peut l’entendre ou le lire de diverses sources, y compris venant des autorités sanitaires ! On peut comprendre qu’il leur soit difficile d’admettre que « leur » eau de ville chérie ne soit pas d’aussi bonne qualité et qu’il n’y aurait pas lieu de chercher à la purifier d’avantage, mais le dénigrement gratuit et infondé ne doit pas pour autant être une règle !. Toutes les fonctions vitales de l’Eau dans l’organisme ne peuvent être correctement exécutées que par une qualité d’eau la plus pure possible et très faiblement minéralisée, afin d’assurer une pénétration intra-cellulaire suffisante et d’éviter d’encrasser inutilement l’organisme !  Les discours préconisant un apport minéral par la consommation d’eau minéralisée n’est que pure intox, puisque les minéraux présents dans les eaux embouteillées et/ou les réseaux publics sous pression sont sous forme inorganique, « non chelatée », et donc non assimilables par l’organisme hétérotrophe humain ! L’apport minéral doit être tiré d’une alimentation saine et équilibrée, et non de l’eau !

En conclusion : « l’Eau est bonne pour ce qu’elle emporte, et non pour ce qu’elle apporte » !  (Janne Rousseau, BEV) , et l’eau osmosée est probablement une des meilleures qualités d’eau « bonne à boire », puisque considérée comme « bio-compatible », niveau de qualité largement supérieur à de l’eau « réglementairement potable » !

L’eau osmosée est une eau presque pure, douce et légère.

Elle est généralement légèrement acide et légèrement réductrice.

 

Le goût de l’eau osmosée

 

Concernant son goût : beaucoup de gens qui sont habitués aux eaux minérales ou à l’eau du robinet (« chargée » donc goûteuse) trouve l’eau osmosée « dégueulasse » … , c’est tout à fait normal, puisqu’elle est presque pure et ne possède donc plus rien pour lui donner du goût !. Donc, ce n’est pas qu’elle soit « dégueulasse ».. , c’est juste qu’elle n’a pas de goût !.  Aussi, rassurez-vous, le palais s’adapte très vite et très bien aux changements d’aliments et de leur goût !

Si vous voulez lui ajouter un peu de goût, et par exemple un peu plus de minéraux (directement assimilables !) : ajouter 2 ou 3 grains de fleur de sel bio dans votre carafe de table.

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Voici un peu de documentation pratique pour vous partager quelques notions de BEV (BioElectronique Vincent) et de « terrain » :

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Le BioElectronigramme de base :

diagramme 002

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Les types d’eau sur le BioElectronigramme :

diagramme 003.

Ci-dessous, un graphique montrant le positionnement de terrain d’une eau de ville normale, et de la même eau de ville filtrée par osmose inverse :

(en BEV, la neutralité en rH2 est de 22 pour le sang, l’urine et la salive [le « triangle de la santé parfaite »] et de 28 pour l’eau)

(la majorité des eaux du robinet [chlorées], en France, se situe entre 30 et 32, en terrain oxydé !)

eau ville osmosée +BEV

Ci-dessous, un graphique montrant le positionnement de terrain de tous les cancers, tromboses et maladies de dégénéressence .. , et lorsque l’on compare avec le graphique précédent le positionnement d’une eau de robinet chlorée .. on est en droit de se poser quelques (importantes) questions !!

diagramme 006.

Dépassement de normes pour des eaux embouteillées :

diagramme 004

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Techniquement parlant :

 

Une particularité de la filtration par osmose inverse est d’être le seul principe de filtration occasionnant un rejet d’eau de « rinçage » de la membrane. Ce « rinçage » est absolument indispensable, puisque la membrane osmose, à contrario de toutes autres cartouches de filtration, n’emmagasine pas tout ce qu’elle retient mais l’évacue systématiquement par ce rejet, sans quoi elle se colmaterait très rapidement (c’est pourquoi seule une membrane osmose peut avoir une durée de vie de plusieurs années). Hélas, ce rejet est trop souvent perdu vers l’égout par mauvaise habitude de la plupart des installateurs ! Puisque l’osmoseur est souvent posé sous le meuble évier de la cuisine et qu’il est fournit avec un dispositif de connexion au tuyau d’évacuation de l’évier, l’installateur raccordera presque systématiquement ce dispositif au tuyau d’égoutage sans trop se poser de question, et ce volume d’eau de rejet ira se perdre directement à l’égout. Il est juste bon de savoir que rien n’oblige à perdre cette eau de rejet ! Si l’usager a une possibilité ou l’autre, selon la disposition des lieux, de pouvoir récupérer ce rejet par exemple dans un réservoir d’appoint pour le réutiliser ensuite pour nettoyages divers ou arrosage, ce n’est que mieux ! Un bon osmoseur a un taux de rejet de 3 ou 4 litres par litre d’eau purifiée, il est donc judicieux de chercher à récupérer ce rejet.

Sur des installations neuves de récupération / valorisation d’eau de pluie, je propose systématiquement à l’usager de renvoyer ce rejet sur le stockage d’eau de pluie.

Si vraiment vous n’avez pas de possibilités de récupérer ce rejet, je vous conseille vivement de ne pas utiliser le dispositif de connexion (fourni avec l’appareil) au tuyau d’évacuation de l’évier. En effet, si vous avez déjà nettoyé un siphon d’évier, vous imaginez l’état de cochonnerie de l’intérieur de ce tuyau d’évacuation d’évier !. Je vous recommande plutôt de vous bricoler ou de faire intervenir un plombier pour couper un morceau de ce tuyau d’évacuation pour y insérer un « Y » de dérivation, pour positionner une branche parralèle et verticale avec un autre morceau de tuyau, qui ne sera pas en contact direct avec l’évacuation de l’eau d’évier, afin d’y introduire (à l’aide d’un bouchon percé) l’extrémité du tubing de rejet. Cette précaution importante permettra d’éviter une éventuelle contamination post-filtration « par retour » de pollution de ce tuyau d’évacuation !

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Un osmoseur est souvent constitué de 2 ou 3 cartouches de pré-filtration, d’une membrane osmose et de 1 ou 2 cartouches de post-filtration.

A cela s’ajoute une pompe « permeat » (permet de diminuer le taux de rejet) ,  ou une pompe « booster » (sur alimentation électrique, permet d’augmenter le pression d’entrée [mini 3 à 3.5 bars !] si pression disponible trop faible) , le tubing et accessoires de raccordements divers, le robinet de soutirage indépendant et le réservoir de stockage d’eau filtrée (excepté pour modèle de « soutirage direct »).

Une membrane osmose se décline aussi sous plusieurs niveaux de débit, plus ou moins « rapide », considérés en Gallons (GPD), souvent en 50 gpd, 75 gpd, 100 gpd, 150 gpd …  Un osmoseur « direct » sans réservoir devra être équipé d’une membrane de 150 gpd minimum pour accélérer le débit de soutirage !

L’osmose inverse a aussi la particularité d’être le seul procédé de filtration dont il est possible de vérifier sa performance !

Le contrôle de la qualité d’eau purifiée et de la performance de l’appareil se fait à l’aide d’un TDSmètre (minéralité) ou d’un conductivimètre (conductivité électrique de l’eau). Il est sage d’opérer ce simple contrôle tous les 6 mois, ou au moins une fois par an, juste avant le changement des consommables annuels.

 

Voici la procédure à suivre :

Tirez 2 à 3 litres d’eau de votre osmoseur.  Attendez 10 minutes, puis tirez à nouveau un verre d’eau. Mesurez la minéralisation de l’eau de ce verre à l’aide du TDSmètre. Notez la valeur indiquée.
Remplissez un deuxième verre avec l’eau du robinet non osmosée. Effectuez la mesure et notez également cette valeur. 

Calculez alors l’efficacité de la membrane comme suit : 

( 1 – (valeur eau purifiée / valeur eau du robinet) ) x 100 = taux de purification global par la membrane en %. 

Suivant les éléments en présence dans l’eau, un taux de purification entre 95 % et 80 % est satisfaisant. Sous 75 %, il est recommandé d’effectuer une nouvelle mesure une semaine plus tard après avoir mesuré la pression du réseau, le mauvais résultat pouvant notamment être expliqué par une pression trop faible (inférieure à 3 bars).
Si la valeur reste inférieure à 75 %, changez votre membrane !

Si vraiment votre pression est trop faible (mini 3 bars, optimum 3,5 bars), équipez votre osmoseur d’une pompe booster. 

Nota : Il est néanmoins conseillé de respecter une valeur plancher de 85 % lorsque votre eau a un taux de nitrates assez élevé. 

 

TDSmetre


L’osmoseur Hydropure Excel II présenté sur le doc ci-dessous est réduit à sa plus simple expression, sans frioritures ou composants inutiles, avec 1 seule cartouche pré-filtre à triple fonction, une membrane TFC de haute qualité et 1 seule cartouche post-filtre, cette composition permettant de réduire le prix de l’appareil tout en conservant des consommables certifiés et de qualité !

C’est avec cet appareil que je potabilise mon eau de pluie domestique, et celui que je propose à ma clientèle. Je précise à toutes fins utiles que je ne suis en rien dépendant de ou « allié » à cette marque, mais la connaissant de (bonne) réputation depuis longtemps, j’ai entière confiance autant en la société qu’à ses produits divers et la qualité de leurs consommables !

 

Je vous invite à lire ci-dessous (cliquez sur le lien) un document PDF détaillant plus précisément la filtration par osmose inverse :

Osmoseur_Hydropure

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Tableau décrivant les différents types de filtration, selon leur seuil de retenue :

Document privé protégé par Copyright !

35-tableau-filtration

 

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  1. Il est vrai que s’il existe de nombreuses méthodes de traitement (filtration, ultrafiltration, distillation, désionisation…), l’osmose inverse est la façon la plus « neutre » de traiter l’eau, et en cela elle méritait bien un article dédié.
    Notons que si l’on souhaite traiter une éventuelle coloration, dans un but purement esthétique, on peut toujours recourir en complément à du charbon actif.

  2. Albert Tjeck Sounda

    Très intéressant. Vraiment j’apprécie cette lumière au sujet de la  »louange » des eaux minérales,alors les valeurs des minéraux ne sont pas du tout respectées.
    Par ailleurs je vis en Afrique subsaharienne où l’eau du robinet laisse à désirer, aussi apporter une eau pure peut être très bénéfique pour la population locale. Pourriez vous me donner quelques conseils pour une purification à échelle moyenne.?
    Merci.

  3. Vincent

    Bonjour,
    Merci beaucoup pour cet article technique!
    Deux questions me taraudent et peut-être pourrez vous y répondre:
    – pourquoi/pour quels éléments un filtre post osmose?
    – les « plastiques » utilisés qui composent les réservoirs, les porte-cartouches, les tuyaux… quels arguments pour être sûrs qu’ils ne relâchent pas bisphénol ou autres?
    Merci beaucoup.

  4. Garnaud

    Bonjour Pierre, je suis motive par votre démarche et je souhaite mettre en place une recuperation d’eau de pluie. Ce projet est en Charente-Maritime. Dès son etude, je souhaite vous contacter pour trouver ma solution. je regarde les videos depuis longtemps. Amitiés Bertrand

  5. Brunner Jean-Luc

    Merci pour cet article très intéressant qui va dans mon sens !

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